Absent.Minded.

Ambiance musicale n°1

La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Quiconque osera dire le contraire se présente à Yume ! Oui, et pas qu’à Yume ! L’être humain a souffert, souffre et souffrira. Telle est la vie. Se faire mal, tant physiquement que mentalement est le jeu favori de l’Homme. Yume en avait malheureusement fait les fruits bien des fois dans le passé. Son cœur meurtri pouvait témoigner. La question qui reste en suspens, pourquoi ? Oui, le pourquoi du comment hante bien des êtres sur cette terre. Quel plaisir à se faire mal ? A faire mal ?!

Et dire que pour certain, la douleur est bénéfique. Leur auto flagellation fait tout de même peine à voir, mais c’est ainsi. Souffrir. Souffrir de quoi ? Du manque. Le manque est certainement la douleur la plus atroce à laquelle on peut-être confronté, parce qu’on a déjà gouté à l’objet de tous nos désirs, et une fois totalement accro, lorsqu’on vous vous arrache a cette chose, vous souffrez du manque. Comment souffrir de quelque chose qu’on ne connait pas ? D’ailleurs, fantasmez sur une chose ou un être n’est souvent pas une bonne chose, la déception est souvent au rendez-vous. Alors que dans la manque, on sait, oui on sait ce que c’était, on sait à quel point c’était bon, on sait à quel point on aimait. C’est lorsqu’on perd quelque chose qu’on se rend compte de sa véritable valeur. Et là, on se rend compte que cela nous était… vital.

Il y a deux façons de souffrir dans la vie : en silence, et aux yeux de tous. Yume avait opté pour la première option. Devoir supporter la pitié et la fausse compassion des autres aurait été la cerise sur le gâteau de sa déception. Le silence avait donc fait place à la solitude. Dans les moments de doutes, d’égarements, de fragilités, la solitude peut se révéler fidèle alliée. Comment ça non ? Elle vous écoutera mieux que quiconque, et ne vous jugera pas le moins du monde ! La peur du ridicule n’entrera pas dans vos angoisses, vous en avez déjà trop en tête pour penser à celle-ci, par bonheur( ?) la solitude vous allège la liste de vos peurs ! Vos amis en font-il autant ? La solitude vous accueille à n’importe quelle heure de la journée comme de la nuit, si bien sur vous allez à sa rencontre. Oui la solitude est peut-être la seule amie sur qui compter.

En effet la solitude peut être votre meilleure amie, lorsque l’on sait l’apprivoiser, dans le cas contraire, elle peut se révéler comme votre pire ennemie. Elle vous enfermera dans une chambre sans issue pour vous garder rien qu’à elle, dès lors, la chute s’annonce vertigineuse. Prenez garde les enfants, la solitude est fourbe et oblige l’être humain à ressasser des idées noires qui vous rongerons de l’intérieur si vous n’êtes pas assez robuste pour résister à ces sombres souvenirs qui vous hantent l’esprit chaque seconde de votre pauvre petite vie, ou du moins, ce qu’il en reste.

Yume, comme tant d’autre, pensait être assez forte. Ce leurrer l’esprit d’une telle façon est déjà un signe de faiblesse, hélas, la pauvre petite Kurumi était loin d’imaginer ce qui l’attendait. De même, elle ne se voyait pas traverser une période aussi rude. Pour elle, tout allait bien dans le meilleur des mondes… Il faut se méfier de l’eau qui dort douce petite Yume. Ta quiétude à entrainé ta perte, et ne nie pas si l’on avoue pour toi qu’il n’y a pas un seul jour où tu ne t’en mords pas les doigts. Et si ? Ah, cette fameuse hypothèse du « si ». Aurait-elle put changer la sentence qui l’a fait sombrer dans ce labyrinthe touffu du chagrin. Si naïve cette jeune écolière de penser que ses actes auraient eut un impact sur son lamentable destin qui se profilait à l’horizon…

Yume se trompait, oui, elle se trompait sur toute la ligne. Et comme tant d’autre, comme tous les autres, elle a plongé. La tête la première en plus. Elle n’avait pas peur. Elle avait tort ! Au final ? La petite Yume s’est noyée. La mer de la déception aurait-elle eue raison d’elle ? Que nenni, elle la retient simplement aux fonds de l’abîme, l’interdisant formellement de reprendre une vie… Normale ? Non, plus rien ne serait comme avant désormais. La faute à qui ? Par le plus grand des hasards, Yume ne rejetait la faute sur personne, si ce n’est…elle-même ! Stupide, immature, inconsciente, terriblement faible !

Leavesden

Ambiance musicale n°2

Ce matin là, comme beaucoup de matin, Yume avait l’air heureuse. C’était un combat de tous les jours pour ne pas battre en retraite face aux malheurs qui ne cessaient de l’accabler. C’est vrai, pourquoi donc s’acharner sur elle ? Yume en avait assez, mais à qui le dire ? Et qu’est-ce que cela changerait au fond ? Rien, nous sommes d’accord ! Elle ne cherchait que des sources de divertissement de préférence durable afin d’évacuer les songes négatifs de sa tête. Parmis ces « distractions » : Nelio !

Je vais être sans pitié
Je le fais seulement pour m'amuser
Oh J'espère que tu comprendras
Et que tu ne me laisseras pas m'échapper de ta main

Etait-ce très juste, après tout le mal qu’on lui avait infligé, serait-il juste d’en faire « profiter » un autre. Non ce n’était pas juste, d’ailleurs, Yume ne souhaitait ce qu’elle vivait a personne, même pas à Virigil, et de toute façon pourquoi aurait-il ressenti la même chose qu’elle ? Après tout, il n’avait pas souffert ! Oh, pardon, peut-être s’était-il quelque peu salit les mains en arrachant le cœur de la jeune fille pour le broyer de toutes ses forces. Elle en était désolée, vraiment ! Peut-être aurait-elle dut proposer de payer la note pour le nettoyage à sec de sa chemise, ou … de sa conscience. Oh comme elle voulait qu’il sache qu’elle souffre. Oui, elle voulait qu’il culpabilise d’avoir détruit ses rêves et claquant des doigts. Mais dans un autre sens, elle voulait également qu’il souffre. Qu’il endure ce qu’elle endurait chaque jour en le croisant dans les couloirs. C’est alors que Nelio entrait dans la danse. Une danse qu’il maitrisait fort bien, soit dite en passant. Excellent acteur, se forçait-il à ce point ? Pour mademoiselle Kurumi, ce n’était pas un calvaire, non, un divertissement. Pour le moment. Il était gentil, drôle, amusant, mignon. Il n’était pas lui. Et c’était tant mieux ! Elle ne voulait plus avoir à faire à des goujats de ce genre. Avare d’explication pour couronner le tout. Elle avait tiré le gros lot.

Faisons la guerre
Pour faire la paix
Soyons froids
Pour créer la chaleur
J'espère que l'on pourra voir dans l'obscurité
Et que tu ne seras pas aveuglé par ma lumière

Pour son plus grand soulagement, Nelio était parfait, et semblait s’amuser de ce faux semblant. Lorsqu’elle l’entendit lui murmurer une niaiserie, très romantique tout de même, Yume ne put s’empêcher d’arquer les sourcils d’étonnement. Elle se rendait compte à son grand regret que Nelio était un petit ami aux qualités idéales pour construire un véritable couple. Elle s’en voulait amèrement d’avoir des gouts si tordus, mais s’efforçait dans la mesure du possible d’y remédier ! Légèrement flattée, sans avoir à jouer la comédie, elle lui lança un regard où l’on pouvait lire toute la gratitude et la reconnaissance du monde, quelque chose qui ressemblait à cela : « Merci, merci d’être là, merci de m’aider, merci de me supporter, merci d’être toi ! ». Yume souffla un grand coup et s’éventa à l’aide de sa main droite avec un sourire gêné à l’intention de Nelio. Elle déposa un baiser de remerciement aux coins de ses lèvres, puis ils partirent, loin de toute cette mascarade, parce qu’au-delà de leurs rôles, elle l’appréciait néanmoins à sa juste valeur, et dieu savait à quel point il lui était précieux en ce moment !

L’après-midi passa à une vitesse ! Cette fois, la jeune fille avait fait un bon choix. Ce petit copain là lui changeait vraiment les idées. Se tromper une seconde fois n’aurait fait qu’aggraver son état ! Par chance, elle n’était pas tombée sur un pervers macho qui aurait eut envie de profiter d’elle sans sa permission. Elle aimait le contact physique, certes, mais il y avait toute une différence entre se faire tripoter et de la tendresse ! Oui son judicieux choix de petit ami lui facilitait ô combien la vie. Elle aurait rendue à pareille à Nelio sans aucun souci, même avec un énorme plaisir. Il n’y avait que lui en ce moment pour l’empêcher de penser à… Personne ne savait à quel point elle avait souffert. Recluse en autarcie, elle n’avait compté que sur elle-même pour penser ses plaies. Elle et ses souvenirs. Yume avait tellement honte de s’être fait avoir de la sorte. A qui pouvait confier qu’elle avait foncé droit dans la gueule du loup sans aucune opposition ?! Même sa meilleure amie Elixir ne pouvait pas comprendre. Elle n’avait pas vécu ça qu’en savait-elle ? Pouvait-elle concevoir le vide qui n’avait put être comblé après son départ ? Non, non, non ! NON ! Elle ne pouvait pas, personne ne pouvait. Parce que ce genre de chose ça ne pouvait arriver qu’à elle. Oh et puis merde !

Les heures avaient défilées, il était temps de quitter cette bulle d’insouciance qui enveloppait le petit couple dans l’intimité pour réintégrer ce monde de fourbe et de lâche. Mais avant de la regagner, Laissons-leur encore un petit moment en tête à tête non ? Nelio, en parfait gentleman, cueillit une fleur dans l’arbre qui les surplombait. Il la déposa avec délicatesse dans la chevelure doré de Yume qui lui répondit avec un large sourire, avant de répondre à un doux baiser. Malgré la saison, la température se faisait encore très douce, si bien que même en robe d’été, la jeune fille n’avait pas besoin de se faire réchauffer par les bras protecteurs de Nelio, se qui ne l’empêchait pas de s’y lover sans autre motif valable.

Lorsqu’il lui annonça que ce n’était point la peine de lui faire tout un cinéma pour qu’il accepte, Yume lui fit une moue boudeuse et déclara solennellement tout en restant pendue à son cou :

YUME ▬ Je sais bien, mais… Qui te dis que ça ne fais pas plaisir de faire mon petit cinéma ? (a) ! En te faisant ma parade de « supliage » j’ai réussis à te voler deux baiser, si c’est pas la classe ça ! Même un troisième hop là, t’as vu comment je suis trop forte ;D !?

Ajouta-t-elle déposant un rapide baiser sur ses lèvres avec une mine rieuse. Eternelle enfant, Yume était malicieuse et pétillante au possible! Ils s’en allèrent donc gaiement main dans la main vers le bar où plus tôt dans la journée Yume et Elixir avait convenue du rendez-vous. C’était son amie qui avait insisté pour boire une bierreaubeure, comment refuser une telle offre ?! De plus elle s’entendait fort bien avec son petit ami, et bien qu’elle ne lui avait pas dit qu’il n’y avait pas pour le moment des sentiments là-dessous, elle semblait… Heureuse ? Après sa rupture, Elixir c’était réellement inquiétée pour Yume. Elle était donc ravie de lui montrer que ça allait mieux.

Absent.Minded.

Ambiance musicale n°3

Cette innocence est brillante, j'espère qu'elle le restera
Ce moment est parfait, s’il te plaît ne pars pas, j'ai besoin de toi maintenant
Et je la tiendrai, ne la laisse pas passer

En route pour le bar, Yume voulait profiter du moment présent pleinement. Les rayons du soleil lui caressaient doucereusement les épaules, la main de Nelio lui apportait la sérénité dont elle avait besoin, les rues gouaillent de monde, et pourtant, elle avait l’impression de vivre vraiment, d’être quelqu’un de pas si insignifiant que ça au milieux de tout ce monde qui allait de part et d’autre de la ville. La jeune étudiante en sorcellerie avait l’impression de compter dans ce monde, de compter pour au moins deux personne, de ne pas être le jouet d’un esprit torturé, d’être quelqu’un sur qui on peut compter, en qui on a confiance. Depuis longtemps Yume avait oublié ses soucis durant plus de deux heures ! Un exploit ? Si c’en était un, les honneurs ne revenaient surement pas à la jeune fille, mais plutôt au charmant garçon qui se tenait à ses côté. Et cette bonne tranche d’insouciance risquait de se prolonger autour d’une bierraubeure grâce aux doux éclats de rire de sa meilleure amie qui lui mettrons sans aucun doute du baume au cœur.

Arrivé au bar dans lequel avait donné rendez-vous Elixir à Yume, la jeune fille repère vite au fond de la salle assez sombre, une table entourée de canapés qui avaient l’air forts confortables. Refermant la lourde porte derrière elle, Yume indiqua le coin qu’elle avait repéré, l’interrogeant du regard avec un sourire malicieux.

YUME ▬ Mhh, là bas ? La dernière fois on c’était mises là avec Elixir. Je pense qu’elle nous repèrera très vite ! =D

Joignant donc le geste à la parole, elle avança d’une démarche féline, habitude de danseuse entachée par ses sorties nocturnes avec ses amies maraudeuses, vers la table libre et s’assit sur l’un des canapés, tout en invitant Nelio à la rejoindre. Une fois assis, ils attendirent ! Et dire que Yume avait crut être en retard, se pouvait-il qu’elle soit en avance ? Un exploit ! Yume se tourna vers son petit ami et lui assura d’une voix douce qu’Elixir ne verrait aucun inconvénient à ce qu’il soit là.

YUME ▬ Je l’avais prévenue que tu serais avec moi cette après-midi, je n’ai pas juger utile de lui dire que tu viendrais aussi avec moi au bar. De toute façon, vous êtes amie, elle n’en sera que plus ravie ^.^ !

Et sur ces mots, la jeune Gryffondor posa sa tête sur l’épaule de son capitaine, et accessoirement petit ami, tout en se lovant dans ses bras. Yume ferma les paupières un instant, La chaleur qu’émanait le corps de Nelio la rassurait. Elle pouvait sentir son odeur qu’elle aurait maintenant reconnue entre mille. Et le souffle régulier du jeune homme venait taquiner quelques mèches dorées de la jeune fille. Ils étaient bien non ?

[Haha, j’ai réussis à venir à bout de cette réponse =D ! Pfiiiouh, c’est que tu ne m’as pas facilité la tâche mon ptit (grand ?) Virgil ! Tsss, et en une nuit haha ! *fière*, va pouvoir aller se coucher vu qu’il est juste une heure et demi -_-'. Excusez moi d'avance pour les fautes, mais ca fais 4 heures que je suis dessus, et 1heures 30 du mat' je décroche côté orthographe, mon correcteur aura fait le plus gros je pense!
N’oubliez pas les musiques =D, elles ont un rapport ;D. Lancez la nouvelle si l’autre n’est pas finie ^_^. A toi Nelio
PS: tout est dans un message, étant donné que c'est aéré. Enjoy ;D ]

Une question vient se poser dans mon esprit, est-il réellement possible d’être heureuse? Je ne pense pas, je ne crois pas. A chaque fois qu ‘on croit que le bonheur est à portée de main, on tend la main, et il se faufile, glisse entre nos doigts. Nous laissant là, pleins d’espoirs, de rêves à jamais irréalisables. Je croyais que le bonheur allait arriver, il faut dire que tout se passait bien, je me vengeais des moqueries des sangs purs en tant que maraudeuse, me rapprochait d’autres gens, devenait sociable, tombait amoureuse, le rêve s’est briser comme un carreau, c’est aussi fragile que le verre, et quand il se casse, il est aussi tranchant que les éclats de verres. La fin d’un rêve, d’une envie blesse, surtout lorsqu’on revient à la réalité aussi vite, ça fait mal, juste mal. Je souffre, en silence, tout en marchant, je me souviens, me souviens de ce jour, ce jour qui marqua la fin de mes rêves, qui me poussa a arrêté de me berner, je fus poussée loin de l’enfance, de la période de l’insouciance et projetée dans la vie, la vraie, la dure vérité, j’y pense, mes larmes sont prêtes à couler, je me retiens. Ou en tout cas j’essaie.

- FLASHBACK

J’étais tout simplement assise tranquillement, sur l’herbe verte du parc, non loin du lac, à rêver, tranquille, seule, je dois avouer que la solitude n’est pas un fléau pour moi, non j’aime être seule, réfléchir, je ne suis pas comme Yume, à être entourée de milliers de gens, je n’ai jamais ressenti le besoin de me faire apprécier, sauf de certaines personnes, mais passons. Yume savait ou me trouver, je viens souvent là, d’ailleurs la voila, elle s’approche, visiblement elle a une bonne nouvelle, je veux lui dire pour Nelio, j’y ai longuement réfléchi et j’ai décidé de la mettre au courant, après tout c’est ma meilleure amie, elle peux bien le savoir, pas besoin de faire une montagne de si peu. Elle arrive, me saute a moitié dessus avec un sourire heureux, je ne peux m’empêcher de me dire qu’elle doit re-sortir avec Virgil, il m’a avoué l’aimé encore il y a peu, et je pense qu’elle a encore des sentiments. Ils sont si mignons ensemble, j’aimerais que mon couple si il doit exister un jour sera aussi bien, aussi heureux… Elle prend la parole, rayonnante de bonheur.

YUME -- J’ai quelque chose à te dire.
ELIXIR -- Moi aussi.

Je la regarde, elle a l’air impatiente, je cède et lui fait avec un sourire amusé.

ELIXIR -- Commence, vas -y.

Elle n’en attendait pas moins, et commence à déblatérer que, que:

YUME -- Je sors avec Nelio.

Je la regarde, bouche entrouverte, j’ai du mal à entendre, elle, elle sort avec Nelio? J’ai envie de pleurer, de crier, de l’attaquer, mon cœur martèle ma poitrine, les larmes montent, mon rêve, mes espoirs, tout se brise en une phrase. Elle est heureuse, elle semble attendre quelque chose de ma part, des félicitations, je balbutie sans trop comprendre ce qui se passe à ce moment même.

ELIXIR -- Ah, génial…

Elle semble tellement heureuse, qu’une fois qu’elle a entendu ce qu’elle voulait, elle sourit et rigole. Je n’en reviens pas, je ne veux pas en revenir, ai-je bien entendu? Si ça se trouve je mal entendue et elle me dit que que… Rien, je sais que j’ai bien entendu, me bercer d’illusions ne sert à rien, je le sais, maintenant je dois acceptée et avancée. Puis elle me demande avec un grand sourire

YUME-- Que voulais tu me dire?
ELIXIR -- Euh… Je ne sais même plus, ta nouvelle est tellement… assommante!

Ça c’est le mot, assommante, tellement que je crois que je vais m’évanouir. Je suis encore sous le choc, sous le choc d’une telle nouvelle, c’est incroyable comme une phrase peux changer ainsi notre vie. Non pas notre vie, plutôt votre façon de voir les choses, je n’avais plus rien à lui dire, celle à qui je tenais le plus avait briser mon rêve, mon début de bonheur, je ne pouvais pas soutenir son regard. Voila pourquoi je préférais m’éclipser

ELIXIR -- Je te laisse, on se voit plus tard.

Je m’étais éloignée, sans regarder en arrière, à quoi bon? Je l’aurais vu là, avec un sourire. Elle était responsable de mon malheur, elle n’y pouvait rien mais il me fallait un coupable, mon coupable c’était elle. En une belle journée de septembre, elle avait réduit tout mes espoirs à néant.

FIN DU FLASHBACK

Finalement je me demande à quoi ça sert d’être heureux? Une fois heureux, la vie devient barbante, toujours pareille et finalement on devient malheureux, après tout a force d’avoir tout pour soi, on se lasse et on se rend malade, en fait personne ne peux être heureux, personne… Je crois que après cette phrase pleine de bon sens mais déprimante je n’ai plus qu’a aller me pendre, c’est de l’humour, noir, certes mais je n’ai pas envie de jouer dans un autre registre.

Les larmes coulent, bien malgré moi, je les efface en passant mes mains dessus, elle s’efface pour réapparaître, elles sont tenaces, je les laisse couler… A quoi bon? A quoi bon les retenir? « Je pense que tu dois le savoir, mieux que quiconque. » me dit il, cette phrase me surprend, il a donc compris que mon amitié pour Nelio n’est que faux semblant et que mes sentiments à son égard son bien plus forts, trop fort à mon goût. Il me dit ça sur un ton amer, je ne comprends pas. Je lève mes yeux vers lui, posant mon regard sur ce visage, pale, montrant une souffrance indescriptible, j’ai pitié, oui pitié de lui, il est le responsable de son propre malheur, son propre assassin si je puit dire. Je repousse mes cheveux qui arrivent dans mes yeux, derrière une oreille. Je lui demande d’une voix faible:

- « Comment as-tu su que j’aimais Nelio? C’est si voyant? Je pensais pourtant réussir à le cacher personne n’a encore deviner, sauf toi bien sur… »

La fin de ma phrase se finit en un murmure. Presque inaudible, mais il l’a entendu, je le sais, j’en suis sure… Je ne comprends pas Virgil, il est si énigmatique, oui d’ailleurs qu’Est-ce qui plait à Yume dans ce personnage, il n’est ni beau, ni sympathique, ni drôle, et en plus il a tout le temps l’air de mauvaise humeur, je ne vois pas ce qu’elle a pu lui trouver… Décidément il est tout sauf agréable, si il ne voulait pas venir, il n’avait qu’a me le dire, m’enfin! Même un mort vivant ou un inferi serait plus agréable, lui il bougonne, il boude, franchement comment je peux me remonter le moral avec lui? La prochaine fois si je veux déprimer, j’appelle Virgil, en attendant j’ai envie de tout sauf de broyer du noir, bien que ce soit ce que je fais depuis tout à l’heure. Puis monsieur accepte de venir,trop aimable, il avait l’air plus que déprimé de vouloir venir, légèrement vexée, je m’exclame sur un ton irrité;

- Si tu veux pas venir, viens pas, mais arrête de bouder zut!

J’accélère le pas, il me suit bien entendu, après tout il a dit qu’il venait, il ne va pas revenir sur sa parole non? Finalement nous repartons pour les trois balais, je suis devant, il suit, je marche à pas lourds, en grande foulées, puis au coin d’une rue, je peux apercevoir le bar, je ralentis considérablement l’allure, j’en irais presque à m’arrêter. Puis après une grande inspiration, je m’avance, d’un pas décidé. Enfin pas tellement mais je n’ai plus trop le choix… Je ne peux pas faire demi tour… Je serre les poings, passe une main dans les cheveux, mort ma lèvre inférieur, redresse le buste, adopte un sourire enjoué et marche, droit devant, devant les problèmes…

Je ne vois pas comment me sortir de ce guet-apens, il était temps, l’heure de la confrontation avait sonnée, j’avais beau ne pas être prête, j’avançais, je ne suis peut être pas à Gryffondor, mais je ne suis pas une poule mouillée, j’aurais aimé me sauver, et pouvoir ainsi échapper à ce moment, mais il fallait que j’y aille, j’avais promis, et en bonne Poufsouffle je tiendrais mes promesses. Respire, inspiration, expiration, vide ton esprit, remet ton masque, joue ton rôle, ne trahit pas tes sentiments, au besoin éclipse toi dans les toilettes pour parfaire ton rôle, voila ce que je me répète, je suis motivée, décidée, et personne ne pourra me faire changer d’avis, je vais là bas, et même si il doit y avoir Nelio, je jouerais le rôle de la meilleure amie heureuse du bonheur de son ami même s’il doit coûter le malheur des autres. Me voila devant la lourde porte, je la pousse, la porte s’ouvre, je sais déjà ou elle l’aura emmené, elle est si prévisible, aucun besoin de les chercher, je sais que pour me faire plaisir, elle sera à notre place habituelle, elle me révolte plus qu’autre chose, mais autant faire la ravie. Je tiens la porte à Virgil, j’esquisse un petit sourire lorsque Virgil apparaît dans leur champ de vision, surprise, surprise, alors heureux? Je sais bien que non, mais cette minie vengeance me comble, je regarde leur place, celles de la dernière fois, de notre dernière visite à Yume et moi. Nelio avait posé sa tête sur l’épaule de Yume, un vrai petit couple, bien que celui-ci, étrangement provoque chez moi une crise de boutons et des nausées, bizarre non? A leur vue, mon sourire disparaît, mon masque glisse, laissant ma mine s’assombrir, Élixir voyons, reprends toi, tu ne peux pas les laisser gagner.




Je ne dis rien, je m’assois sans rien dire. Que dire? Bonjour, et après? Autant ne rien dire. Il n’y a plus rien à dire depuis longtemps, parler pour ne rien dire ne m’intéresse pas. Si quelque un doit prendre la parole, ce ne sera pas moi, je sais que mes interlocuteurs s’attendait que je rentre en sautillant de bonheur, que je leur dise bonjour, en ajoutant un câlin ou une autre marque d’affection à mon speech et que je m’assoive en demandant des nouvelles mais je ne veux pas, je ne peux pas jouer ce rôle là une nouvelle fois. Et leur état d’esprit du moment, je m’en contrefiche, zut!

Je suis ici pour toi si tu t'inquiétais seulement.
Tu as touché mon coeur tu as touché mon âme.
Tu as changé ma vie et tous mes buts.
Et l'amour est sans visibilité et cela je l'ai su quand,
Mon coeur a été aveuglé par toi.

Finalement l’idée de faire la tête n’est pas la bonne technique, il faut montrer que tout va bien, alors je décide de changer et de faire un grand sourire, je relève la tête, mais prends un soin particulier à fuir leur regard, je fixe le mur derrière eux, je n’ai pas à les regarder mais je donne l’illusion de les regarder. Je dois avoir l’air d’une vraie névrosée avec mes sautes d’humeur incessantes, mais ce n’est pas bien grave. Décidant de briser la glace, je demande avec un faux air enjoué:

- « Alors votre après midi? »

Puis je me tais. Mon regard se pose sur Nelio, un instant, une infime seconde, à peine, un coup d’œil, un moment de faiblesse, pourtant… Pourtant ça me semblait être une éternité, je ne peux m’empêcher de rougir légèrement, pour ne plus résister à la tentation je préfère regarder mes pieds ou le bar en lui-même,ou encore Virgil. Tout sauf quelque chose qui me fait penser à lui. Autant penser à autre chose, je relève légèrement les yeux, mais, je sens le regard de Yume, un regard qui me pèse beaucoup. Je rebaisse les yeux, je me suis interdit de le croiser, pas maintenant, je ne suis plus décidée que ça finalement, si on reportait notre entrevue? Je sais que si je croise son regard, elle verra de la rancœur et fera tout pour savoir, et c’est mon amie, je ne veux pas briser son couple bien que ce soit le pire couple que la terre ait osée procréer. J’aimerais fuir, partir, courir, mais je reste, comme collée à mon siège, le regard fixé dans le vide, le courage m’a quitté pour laisser place au doute. Le doute? Je crois que c’Est-ce que je déteste le plus, ça veut dire devoir choisir entre plusieurs choix, et donc parfois se tromper, se rendre malheureuse, juste à cause d’une erreur, le doute apparaît quand on n’est pas sur, seul problème, je ne suis jamais sure, ce qui donne de longs moments de doutes, c’est insoutenable, la peur de rater, de se tromper, la peur de ne pas pouvoir revenir en arrière

Mon coeur se déchire, entre ma meilleure amie et mon amour inconditionnel pour Nelio. Je n'ai qu'une envie, de m'enfuir loin, de les laissés dans leur bonheur écoeurant et de le trouver moi aussi, mon bonheur, il ne sera peut être pas éternel, mais au moins, je l'aurais eu.