Solemny Swear
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 ce qui ennivre. [Pv B.)

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Hi It'sRaphaёl W.Hyadum


Raphaёl W.Hyadum

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MessageSujet: ce qui ennivre. [Pv B.)   ce qui ennivre. [Pv B.) EmptyMer 20 Jan - 4:45

    T'as dit que tu reviendrais.
    T'as menti.



    Ça commence par une note ; un son si doux qu’on croit l’avoir rêvé. Un baume sur le cœur, qui transperce l’âme, touche les profondeurs de l’être. Et le reste s’enchaîne, tantôt pianissimo, tantôt fortissimo. On respecte les nuances, s’il-vous-plaît… Les touches s’animent par elles-mêmes, les mains ne reconnaissent plus leur maître, elles s’agitent. Blanc, noir, blanc. La musique retentit, elle traverse les murs, s’impose avec grâce et délicatesse. Et on se laisse emporter dans la danse, on ne fait qu’un avec elle. Alors, au moment où tout autour n’existe plus, elle s’éteint. Elle frémit d’abord, comme une personne à l’agonie…puis faiblit. Avant de disparaître. Comme si elle n’avait jamais existé.

    Amandine – « C’est ici que tu te cachais?»

    L’homme leva la tête de son piano, arquant les sourcils devant cette visiteuse inopportune. Blonde, décolleté en évidence, celle-ci l’observait de ses yeux verts avec dédain. De sa paume, l’adulte effleura son instrument avec tendresse, comme s’il y cherchait un quelconque courage.

    Raphaël – « C’était une erreur. Je suis désolé.»

    Quelques secondes plus tard, la furie fermait la porte avec rage. Raph’ se laissa tomber sur son précieux allié, en lâchant du même coup un soupir de soulagement. Ses potes avaient jugé approprié de lui dégoter une belle jeune femme, dans l’espoir vain de le voir réagir. La soirée avait été une catastrophe. Oh, Amandine était très jolie…Superficielle, narcissique, grossière, dédaigneuse mais très jolie. Pour la majorité de ses amis, c’était la copine idéale pour passer du bon temps. Mais en ce qui le concernait, c’était nettement insuffisant. Comment pourrait-il oublier Elena au profit d’une simple aguicheuse ? Cette idée le révulsait.

    Elle était couchée sur son lit d’hôpital, une intraveineuse plantée dans sa peau. Cette même chair qu’il avait caressée, embrassée, dans cette douce transitude où l’amoureux se croit supérieur aux autres hommes dans ses prouesses. Ses lèvres pâles remuaient doucement, chuchotant des mots qu’il ne pouvait comprendre mais qu’il devinait, par cette simple habitude qu’ont les amoureux de ne plus se fier à la communication terrestre. Les yeux de Raph’ brillaient de larmes qu’il ne voulait pas verser ; elle méritait un homme fort, non un lâche. Doucement, il prit ses main dans les-siennes, un sourire triste sur son visage. Son ange allait survivre. Le contraire était impossible.

    Elle lui manquait tant ! Il avait pourtant tout essayé, pour la chasser de son esprit… L’alcool, les clopes, les autres filles. Mais elle continuait à le hanter, à le poursuivre dans ses rêves et ses pensées, jusqu’à ce qu’il en devienne fou. La musique, cette bien-aimée qui ne l’avait jamais trahi, semblait elle aussi se liguer contre lui. Ces pièces qu’il avait chéries dans le passé ne transportaient plus que des notes ; elles avaient perdu leurs histoires, leurs teintes qui les rendaient si chères à son cœur.

    Il courrait sans s’arrêter, sans prendre le temps de fusiller du regard les passants qui l’observaient, dubitatifs. Il fuyait la mort, comme s’il craignait qu’elle vienne lui aussi le chercher, sans laisser de traces. Il courrait avec ce besoin ardent de vivre et cette envie de n’être plus de ce monde. Il fuyait ce cadavre blanchâtre, inanimé, qui avait eût la prétention de prendre la forme de sa bien-aimée, simplement pour l’effrayer. Il courrait jusqu’à se perdre dans les dédales de sa peine et son désarroi, jusqu’à atteindre ce gouffre où même les adultes les plus coriaces ont l’obligation de s’arrêter. Les yeux brouillés de crystals, il hurlait. La bouche pâteuse, pleine de mots d’amour qui ne seront jamais dévoilés, il pleurait. Parce qu’il n’était qu’un homme, seul avec sa souffrance.

    Ne plus réfléchir, perdre toute notion de la vie, s’en fabriquer des nouvelles. Raph se leva, abaissa le couvercle du piano . Les souvenirs revenaient en force, aujourd’hui. Ces indésirables glissaient en boucle dans son esprit, l’obligeaient à revoir des scènes qu’il pensait avoir éradiquées de sa mémoire. Le jeune homme n’attendit pas la prochaine vague ; il sortit de la salle sur demande, fermant la porte avec davantage de force que nécessaire. Du whisky. Il lui fallait du absolument du whisky. Et une amie avec qui le partager. L’homme consulta sa montre, constatant qu’à cette heure, la possibilité de tomber sur celle qu’il cherchait était minime. La plupart des élèves devaient dormir bien paisiblement, inconscient qu’à quelques pas d’eux, leur préfet cherchait désespérément à se soûler…

    Il cognait de toutes ses forces, avec acharnement. Le sang coulait sur son bras, allait se perdre dans la terre pour nourrir les insectes. Il tachait de rouge la pierre, marquait à jamais son âme, en décidant de se battre contre ce qui ne pouvait être vaincu. Des gouttes de sueur perlaient sur son front : il tremblait. À côté de lui, une fille frêle tentait désespérément de le raisonner. C’était peine perdue : il était comme un fou, sourd aux supplications de l’enfant. À bout d’arguments, elle se plaça entre l’objet et lui. Son bras retomba, de-même que son corps, alors qu’il se laissait tomber sur le sol avec lourdeur. La petite posa un bras sur son épaule, caressant doucement sa joue. Il n’est jamais facile de dire aurevoir.

    Le gryffondor serra les dents, alors qu’il arpentait les couloirs avec désespoir. Pour faire taire ses élucubrations, il ne connaissait qu’une solution… Les tableaux le regardèrent forcément lorsqu’ils le virent sortir une flasque de sa poche, qu’il porta aussitôt à sa bouche. Raph’ s’en foutait ; il était occupé à guetter cette sensation de chaleur qui l’enivrait, ce calme soudain qui le libèrerait de sa torture mentale, ne serai-ce que pour quelques heures. Il détestait ces moments. Où il était impuissant, figé dans le passé, dans un amour trépassé.

    Le préfet soupira. Il aurait eut besoin de Berlioz. La jeune femme était d’une écoute excellente et d’une compagnie plus qu’agréable. Boire seul le faisait passer pour un alcoolique… L’homme soupira en repensant à la dernière fois où, lui et son amie, s’était enivrés. La situation avait dégénérée mais c’était entièrement de sa faute. Désormais, il ne ferait plus la même erreur. Que faisait-elle présentement ? Dormait-elle, comme tous ces camarades ? Bien qu’elle ne se confiait jamais à lui, Raph’ l’imaginait mal en élève sage, à respecter le couvre-feu. Ce n’était pas son genre.

    Se laissant tomber sur le sol, il but de nouveau une gorgée avant de ranger le contenant dans sa poche. Il était de ronde, ce soir. Généralement, il s'arrangeait pour être sobre, pouvant ainsi assurer correctement son rôle. Mais là ,avec les souvenirs, qui venaient le tourmenter...
    La nuit allait peut-être prendre une autre tournure.
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Hi It'sBerlioz Lothringen


Berlioz Lothringen

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MessageSujet: Re: ce qui ennivre. [Pv B.)   ce qui ennivre. [Pv B.) EmptyMer 20 Jan - 21:13

    Quelle heure pouvait-il donc être? Certainement assez tard dans la nuit. Vous vous demandez peut-être comment notre chère Berlioz le savait? Simplement parce qu'elle avait l'esprit fin et rusé. Voici les indices qu'elle avait récoltés. De un, il faisait sombre dans le dortoir et lorsqu'elle s'était allongée pour reposer ses yeux, il était à peine 6 heures et la lumière entrait encore à flot. De deux, il régnait un silence des plus total dans la pièce; on entendait juste le rythme de plusieurs respirations, calmes, régulières. Elle en déduisit donc que les demoiselles "charmantes», qu'elle ne trouvait pas spécialement charmantes n'ayant rien à partager avec elles, et avec lesquelles elle partageait ce dortoir, car non elle n'aurait jamais appelé cela une chambre, étaient paisiblement endormie dans leur lit respectif. Elle se décida à bouger même si la position dans laquelle elle se trouvait encore quelques secondes plus tôt était des plus confortables.

    Elle visualisa alors l'heure sur son réveil analogique et se dit : "Zut, il n'est que minuit". Cette heure était des plus inconfortables pour la jeune Serdaigle. En effet, elle n'avait aucun mauvais plan de prévu, aucune rencontre nocturne illicite avec ses compagnes de conneries planifiée. De plus, il était encore trop tôt pour qu'elle puisse se lever et aller s'aérer l'esprit ou lire au coin du feu en attendant le réveil des autres. Bref, à une heure pareille, Berlioz ne pouvait que s'ennuyer, que déprimer. Elle aurait voulu bien s'entendre avec une des jeunes femmes de la pièce, elle aurait pu ainsi la réveiller et elles se seraient raconter leur moindre secret jusqu'au petit jour. Elles se serraient endormies serrées l'une contre l'autre, le sourire aux lèvres, heureuse d'avoir une complice avec qui tout partager. Mais rien n'était aussi simple dans la vie du petit fantôme car sa timidité l'avait empêché de créer des liens excepté avec quelques rares personnes. La vie était ainsi et Lioz préférait la compagnie des garçons à celle des filles, étrange non?

    Quoiqu'il en soit, elle savait que si elle restait inactive encore longtemps, elle finirait par broyer du noir et en aucun cas cela n'était envisageable! Oh non, elle ne penserait pas à sa sœur, ça il n'en était pas question. Pourtant, elle entendit poindre dans son esprit un début de phrase tout à fait anodin mais tellement dévastateur, tellement déstructurant : "Si Marie était à ta place, elle...". Non, elle ne penserait pas à celle qui avait toujours brillé plus fort qu'elle, celle que tous avaient tendance à préférer, ne comprenant pas que Berlioz soit insignifiante quand l'aînée était si étincelante. Elle s'était jurée de ne plus penser à elle cette année sinon jamais elle ne pourrait se construire! Jamais elle ne sortirait de sa coquille pour montrer qui elle était vraiment! Bref, il fallait vite que la demoiselle sorte de ce dortoir pour se vider la tête de cette présence, si lointaine pourtant, qui déjà la minait. Elle se leva donc et vêtue d'une simple chemise de nuit noire, de ballerines noirs et d'une capeline bordeaux, elle sortit dans les couloirs.

    Elle erra longtemps dans les couloirs telle une ombre, telle une apparition fantomatique. Elle ne doutait pas que si le moindre jeune élève l'avait croisée ainsi vêtue, aussi silencieuse, ses longs cheveux noirs encadrant son visage rendu translucide par la lumière de la lune, il se serait rapidement enfui ne demandant pas son reste. Et bien sûr, le lendemain, la rumeur comme quoi un étrange fantôme ivre de vengeance hantait Poudlard se serrait répandue telle une traînée de poudre. Heureusement, à une heure aussi tardive, excepté les préfets faisant leur ronde, on ne pouvait rencontrer personne ou alors c'est que c'était un petit entêté fraudeur. Elle sourit à cette pensée et se dit qu'après tout, il lui était coutume à elle d’errer la nuit dans Poudlard mais pas seule et avec un but bien précis en tête.

    A force de vagabonder sans destination, nos pas prennent le dessus et n'en font plus qu'à leur tête. Aussi au bout d'une demi-heure à se balader, elle avait l'esprit vide et s'était, sans savoir comment, retrouvée au septième étage. Elle s'arrêta un instant dans l'obscurité et son regard se perdit dans le ciel étoilé. Elle l'observa terriblement longtemps, perdue dans le firmament. Plus vraiment sur Terre mais pas vraiment sur la Lune, elle s'imaginait volant. Libre, terriblement libre, le passé derrière, les obligations oubliées, juste l'éternité devant soi et la possibilité d'en faire ce que bon lui semblerait. Elle souhaitait parfois pouvoir simplement être seule au monde mais la compagnie des autres pouvaient parfois être tellement rafraîchissantes, du moins quand les rapports avec autrui était sain, sans chichis et sans contrariétés. Elle entendit alors un petit bruit et instinctivement sa tête se tourna vers la source sonore.

    Elle ne sut expliquer pourquoi mais elle ne fut pas surprise d'apercevoir Raphaël. Il devait faire sa ronde en tant que préfet mais elle savait qu'elle n'avait rien à craindre de lui. Il ne s'étonnerait peut-être même pas de la voir là au plein milieu de la nuit. En même, cela ne serait pas une première. Elle l'observa sans que lui ne puisse la voir. Il était assis à même le sol et en semblait pas être en super extra forme. Il devait être dans une de ses phases mélancoliques où son passé serait revenu le tarauder. Il devait penser à son Elena tragiquement disparue. Elle le connaissait et si elle ne se trompait pas, il devait avoir envie de se confier et alors il devait avoir pensé direct à elle. Elle l'imaginait très bien maudire la nuit de l'empêcher de partager son accès de tristesse avec quelqu'un.

    Elle hésitait entre rester là où elle était, faire demi-tour ou aller auprès de lui. Le souvenir de la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés autour d'une bouteille d'alcool continuait à susciter mille questions dans son esprit. Quel chance avait-il eu lui de ne se souvenir de rien! Comme disait Elixir : "Un cœur d'or caché sous une grande dose de timidité et de solitude". Celui-ci l'emporta et elle s'avança silencieusement de lui, encore une fois les élèves auraient dit qu'elle glissait comme un fantôme. Elle arriva devant lui sans qu'il ne l'ait encore remarqué. Elle sentit une petite crainte, une certaine appréhension l'envahir. Pour se donner du courage, elle se pencha en avant, dirigea ses mains vers le torse du jeune, ses cheveux chatouillèrent le visage du jeune homme mais elle ne s'en inquiéta pas. Elle s'empara finalement du précieux liquide et tout en se laissant glisser le long du mur à côté de Raph, elle but une gorgée de whisky. Elle fixa le mur droit devant elle, sans dire un mot, attendant un je ne sais quoi, un signe ou que le jeune homme parle. Bref elle attendait patiemment, en silence, la fiole toujours dans sa main...
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Hi It'sRaphaёl W.Hyadum


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MessageSujet: Re: ce qui ennivre. [Pv B.)   ce qui ennivre. [Pv B.) EmptyJeu 21 Jan - 4:06


    Ses cheveux ondulaient derrière elle, au gré des mouvements du vent. Il la suivait en courant, un sourire sur sa bouche. Ils riaient. Il la prit soudain par la taille, la précipita sur le sol avant de couvrir son corps de baisers. Elle le regardait, les yeux étincelants, remplis de cette gaieté qui lui était coutumière. Il s’approcha de son oreille, lui murmura qu’il l’aimait…Et le décor changea. Elle était couchée sur le sol, son corps tordu dans une position bizarre. Son regard était vide , comme si son âme avait déjà déserté la Terre. Une flaque couleur rubis recouvrait la route, conférant un air davantage lugubre à ce spectacle déjà si sinistre. Du sang coulait de sa bouche et de sa poitrine ; une voiture couvrait une partie de ses jambes, l’enserrant d’un étau mortel. Il était face à elle, les mains rouges de ce liquide qui fuyait la chair de sa bien-aimée.

    Autour de lui, les gens affluaient, sortaient de leurs maisons. Il se pencha vers elle, tenta de la dégager de la structure mécanique qui la tenait prisonnière. Il s’acharnait, poussant, vociférant. On tenta de le raisonner, de l’éloigner de ce lieu qui serait désormais porteur d’un drame. Mais l’homme n’écoutait pas, il était en transe ; il saisit la tête de la jeune femme, lui promit de se faire pardonner si elle voulait bien se réveiller. Un râle de désespoir jaillit de sa gorge lorsqu’on le tira vers l’arrière, l’obligeant à se redresser. Il lutta, cria…

    Des blouses blanches le traînèrent presque de force vers un véhicule orangé, pestiférant contre cette « tâche supp’, pas payé pour m’occuper des dingues moi .» L’adulte ne captait plus les syllabes, se perdait dans les mots. Il ne regardait que les badauds qui s’attroupaient et la civière qui approchait du corps de sa bien-aimée. À nouveau, il tenta de se dégager, distribuant à tout hasard des coups de pieds. L’homme mordait les mains, frappait avec la rage du désespéré. Au loin, on embarquait la femme dans l’ambulance, comme si l’on cherchait à se débarrasser du malheur en l’emportant ailleurs. Quant à lui, il avait réussi à se dégager, courant vers le chariot avec déréliction, un ouragan dans le cœur et l’orage dans les yeux. Il voulait savoir…


    Raph’ secoua la tête, soucieux de se débarrasser de ce mauvais souvenir. S’en tenir aux faits, ne pas toujours tenter de découvrir la vérité…Telle était devenue sa maxime par la suite. Les images collaient encore à ses rétines, le hantait. Le sang, son corps… Merde. Oublier. Vite. Se divertir… N’importe quoi. Pour chasser ses fantômes…C’est à ce moment qu’il sentit ses cheveux sur son visage, ses mains près de son torse. Pendant un moment le préfet crut halluciner sa douce, jusqu’à ce qu’il reconnaisse Berlioz. Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres alors que celles-ci s’étiraient en un large sourire en voyant que son amie s’était emparée de sa fiole ; peut-être réussirait-il à oublier, finalement. Oublier qu’Elle revenait encore le hanter, avec des images qu’il ne voulait plus voir.

    Sa tête reposait sur ses genoux. Le jeune homme caressait doucement ses cheveux, en regardant au loin. Le ciel était bleu, l’herbe était verte, il faisait bon. C’était dimanche, ils revenaient tous deux d’une promenade dans les champs. Un film. Leur existence était un film, où un dénouement heureux les attendait certainement. Ils étaient ensemble depuis plus d’un an, aujourd’hui. Tant de bonheur, de sourires, de baisers échangés… Il lui était fidèle, oh oui! L’inverse aurait été impossible. Lorsqu’on aime tant, on ne peut envisager ne serai-ce qu’une minute de blesser l’autre. Le musicien baissa les yeux sur sa douce, posa ses lèvres sur ses joues rosées. Elle éclata de rire, tourna son visage vers lui, en tendant sa main en direction de la-sienne.

    Elena - « Tu me feras des enfants plus tard, Raph’?»

    Le pianiste rougit un instant, intimidé par la question. Il y avait déjà songé, en faite. À Elle, le ventre gonflé, une ribambelle de gamins cherchant à toucher celui-ci. Ils auraient son regard, bien sûr. Des petites billes couleur océan, où il irait se perdre, à l’occasion. Et ses cheveux. Des boucles soyeuses, tombant de chaque côté de leurs visages. Sa douceur. Un brin du caractère de leur père, peut-être. Et le goût de la musique.

    Raph- « Autant que tu en voudras, ma chérie. »

    Des tonnes, si elle le désirait. Et ils iraient pique-niquer le weekend, comme une vraie famille. Dans l’après-midi, il s’installerait devant le gigantesque piano qu’ils auraient acheté - un à queue, rien de moins – et ils danseraient, danseraient… L’adulte serra les doigts autour d’une petite boîte, hésitant. Plus tard. Ce n’était pas tout à fait le moment.

    Ils se levèrent. Marchèrent. Le soir était tombé, les étoiles avaient conquis le ciel, s’y étaient installées comme des maîtresses languissantes. Brillantes. Il lui fît une déclaration enflammée, inspiré par le paysage. Elle lui fît jurer de l’aimer à jamais. Il promit. C’était simple. L’amour, dans toute sa splendeur, toute sa beauté. Et ses mensonges. Parce que rien n’est parfait, ce n’est que des illusions. On se trompe soi-même, c’est plus facile. Ils se regardèrent un instant, isolés du reste du monde. Leur vie est un film, vous avez oublié? Mais les fins ne sont pas toujours heureuses… Il sentit qu’il devait le faire. Là. Immédiatement. Que c’était l’instant magique qu’il attendait patiemment depuis des jours. Il sortit l’objet de sa poche, le laissant luire dans l’obscurité, rivalisant de grandeur avec ces luminescences qui éclairaient la nuit. Le visage de sa douce s’éclaira d’espoir, il sourit, ouvrit la bouche…Puis ce fût l’horreur.


    Lutter. Chasser ses pensées, empêcher la suite de pénétrer son cerveau, de le détruire à nouveau. Pourquoi maintenant? Il devait tout faire. Pour éviter les remords, la souffrance qui suivait inévitablement à chaque fois qu’il y repensait. Parce qu’il était responsable, il le savait. Parce qu’il croyait que tout pouvait être parfait. Sa tête se tourna vers Berlioz, qui tenait toujours le précieux liquide. Non, ce soir, il n’avait pas besoin de parler.

    Raph-« Cul sec, Bee? Le gagnant peut ordonner ce qu’il veut à l’autre durant toute la nuit. »

    C’était une salutation certes, étrange, mais à quoi bon s’attarder dans les formalités ? Plus vite il oublierait, plus vite ces foutus souvenirs quitteraient son esprit embrouillé et mieux ce serait. Le jeune homme sortit une nouveau fiole de sa poche et le leva dans les airs en un toast imaginaire, attendant l’approbation de son amie à ce pari stupide avant de boire. Il était incapable de résister par lui-même. Au passé, à Elle…Il avait besoin d’alcool, de bagarres et de musique. Seules ces trois choses réussissaient à le calmer. Et Berlioz. Berlioz était l’exception.

    Elena- « Attention!»
    Il fût poussé de côté, sur le sol. Dans les airs, la bague s’envola, faisant resplendir ses joyaux une dernière fois. Vînt ensuite le bruit. Dégueulasse. Celui de la carrosserie qui se mêle aux os, celui des cris qui percent le silence, brisent son cœur. Et le choc. L’impuissance. Et la réalité, qui frappe de plein fouet, reprend ses droits, le narguant presque : ‘’ Je serai toujours plus forte que toi.’’


    Il buvait, habituellement. C’était la seule solution, pour duper les regrets, les souvenirs. Il se soûlait jusqu’à oublier qu’il était coupable, jusqu’à ce qu’il sente l’inconscience le prendre, le sauver de cette putain de vérité qui cherchait à l’enchaîner.
    Santé, Bee.

    Hj: Désolé pour le surnom...C'était trop tentant . *-*
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MessageSujet: Re: ce qui ennivre. [Pv B.)   ce qui ennivre. [Pv B.) EmptySam 23 Jan - 15:08

    Berlioz avait amené la fiole à ses lèvres et s'apprêtait à en boire une gorgée supplémentaire lorsqu'elle suspendit son geste. Elle ne pouvait nier que ces derniers temps, elle se jetait volontiers sur ce précieux liquide qui échauffait son cœur et mettait de la brume dans son esprit. Elle s'était à plusieurs reprises surprise à ne plus gérer la situation et à se retrouver prise au piège de l'alcool. Mais quel était donc l'intérêt à se saoûler, elle ne le savait pas mais ça lui faisait du bien. Elle osait enfin être comme elle se ressentait au plus profond d'elle. Elle se dit cependant que ne plus de retrouver dans des situations embarrassantes à cause de l'alcool pouvait avoir du bon mais c'était d'ores et déjà mal parti. Elle revit des flashs de sa première rencontre avec le jeune homme.

    Elle marchait tranquillement dans un couloir, sans prêter attention au monde autour d'elle. Tout à coup, elle sentit le choc et se retourna prête à enguirlander celui qui venait de la bousculer. Mais directement, il s'excusa et lui raconta sa "vie". Lorsqu'elle parvient enfin à le traîner jusque devant sa salle commune, elle s'était dit que la partie était gagnée. Mais au contraire, elle avait dû longuement parlementé pour le convaincre d'aller gentiment se coucher et cuver. Il était alors fort tard et elle même s'était endormie une fois dans son lit sans avoir repensé à leur conversation. Le lendemain, elle s'était remémorée chaque moment passé avec lui. Il lui avait raconté comment il avait rencontré Elena et la fascination qui les avait presque instantanément liés l'un à l'autre. Il lui avait expliqué ses projets d'avenir avec elle, qu'elle était al femme de sa vie. Il lui avait ensuite expliqué comment le drame s'était produit. Il allait la demander en mariage lorsque l'accident était survenu. Elle était décédée, l'abandonnant seul sur cette terre.

    Berlioz ne savait que penser du récit du jeune homme. Elle avait ressenti beaucoup de tristesse en lui et cela lui avait fait de la peine. La vie avait été terriblement injuste de lui enlever sa bien aimée mais il fallait malgré tout continuer à avancer. Elle se demanda ce qui se passerait si jamais ils se recroisaient lorsqu'elle l'avait aperçu. Il l'avait alors simplement abordé et au lieu de faire comme si de rien n'était, comme s'ils se connaissaient à peine, il lui avait à nouveau parlé de ce qui lui était intime. Depuis, chaque fois que Raph avait un coup de blues, un accès de mélancolie, il s'avait que Berlioz n'était jamais bien loin et l'écouterait pas avec plaisir car ce qu'il disait n'était pas folichon mais elle l'écouterait avec attention et sans jamais se plaindre. Lioz s'était attachée à lui mais au fond, en ce moment, elle se posait beaucoup plus de questions à propos du jeune homme, chose qu'elle n'avait jamais fait auparavant. Il fallait dire que leur dernière rencontre n'était pas comme els autres.

    Elle se souvenait que c'était une de ces nuits où elle avait eu du mal à trouver le sommeil. Elle avait vagabondé dans le château avant de finir à la lisière de la forêt. Elle y avait retrouvé Raphaël qui était en train de se bourrer la gueule. D'ordinaire, elle l'écoutait parler, le réconfortait du mieux qu'elle pouvait et ce, sans jamais toucher à la moindre goutte d'alcool. Mais cette nuit là, tout avait été différent et elle aussi avait bu plus que de raison. Tous deux ivres morts, ils avaient longuement rigolés, plaisantés et s'étaient rapprochés de plus en plus. Bien sûr, au bout d'un moment, était arrivé de ce qui devait se passer. Leurs lèvres s'étaient d'abord frôlées puis s'étaient touchées plus longuement avant qu'ils ne s'embrassent. Lioz revoyait encore distinctement les images de cette soirée et ne pouvait s'expliquer le trouble qui l'envahissait alors. Elle avait tenté le lendemain de savoir s'il se souvenait de quoi que ce soit mais lui avait eu la chance d'oublier contrairement à elle. Mais bon, mieux valait laisser les souvenirs là où ils étaient.


    Berlioz ramena son attention sur le jeune homme et le fixa longuement sans rien dire. Elle ne parvenait toujours pas à comprendre comment el destin avait-il pu être aussi cruel avec lui. Il avait été cruel en lui reprenant ce qu'il lui avait donné, en lui reprenant le plaisir d'un amour partagé qui est prêt à durer toute l'éternité. Il se montrait à présent encore plus cruel en ne lui permettant pas d'oublier, de continuer sa route. Il l'en chaînait au poids des souvenirs douloureux et lui ramenait sans cesse à l'esprit l'image de sa chère et douce Elena. Elle ressentait parfois beaucoup de tristesse lorsqu'elle le regardait car cela lui faisait mal de le voir ainsi souffrir. Elle l'appréciait beaucoup et savait qu'il aurait été un être formidable si la douleur ne l'habitait pas ainsi. Elle connaissait ses excès de violence, de colère où seul l'alcool pouvait le calmer mais au fond la vie et son terrible destin avait fait de lui ce qu'il était.

    Elle se dit qu'une nouvelle soirée avec de l'alcool pourrait amener certains débordement et referma la fiole se disant que c'était plus sage ainsi. Il fallait qu'une des deux reste sobre pour pouvoir ramener l'autre à la raison au cas où. Elle était fière de sa résolution lorsuq'elle entendeit Raphaël lui lancer ce qu'elle prit pour un défi. Le premier à avoir fini pouvait demander ce qu'il désirait à l'autre, très bien, elle ne pouvait plus reculer. Elle sourit, sachant pertinement bien qu'elle perdrait ce pari. En effet, Berlizo n'avait pas uen grande expérience avec l'alcool et puis elle n'aurait pas su quoi faire si elle avait gagné. Elle se dit que ça risquait d'être fun cette petite soirée entre eux. Elle le regarda et dit d'une voix douce :


    -D'accord, pari relevé mais je te préviens que si je gagne, tu vas en baver mon petit Raph...

    Elle rigola doucement avant de fixer le précieux liquide. Elle aimait la sensation de l'alcool dans son sang, la légèreté, l'impression d'être inaccessible qui prenait alors possession de son être. Tout cela faisait qu'elle pouvait facilement succomber aux bénéfices de l'alcool, à la sensation d'être inaccessible, que plus rien, plus personnes ne pouvait l'atteindre. Et ce qui l'aidait à s'enivrer ainsi, c'était le fait de savoir qu'elle ne se ferait pas chopée, qu'elle n'aurait aucune conséquence. En effet, Raph était le préfet chargé de la surveillance de ce couloir donc personne ne viendrait les importuner. Elle fit tinter son contenant contre le sien et lui répondit :

    -Santé l'ami...

    Elle réagit alors seulement au surnom qu'il venait de lui donner. Bee? Où donc avait-il pu aller pêcher cela. Elle n'était pas du genre à donner des surnoms aux gens et ne s'attendait pas à ce qu'on lui en donne également. Il fallait avouer qu'elle n'avait jamais été assez proche de quelqu'un pour cela. Elle se sentit vraiment bizarre mais n'en laissa rien paraître. Cela faisait un bien fou d'avoir des amis, des personnes avec qui parler, déconner, s'amuser, plaisanter, parler de tout et de rien... Elle poussa un petit soupir d'aise et dit sur un ton malicieux :

    -Bon on le fait ce pari? 3... 2... 1... Go...

    Berlioz commença à boire en même temps que le jeune homme. Maintenant, il ne restait plus qu'à voir qui gagnerait...
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Hi It'sRaphaёl W.Hyadum


Raphaёl W.Hyadum

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MessageSujet: Re: ce qui ennivre. [Pv B.)   ce qui ennivre. [Pv B.) EmptyLun 25 Jan - 19:01


    Il y a la folie. Celle des hommes, qui les pousse à toujours vouloir oublier, sans tenter de lutter contre leurs penchants. Celle qui est incontrôlable, qu’importe le moyen utilisé, celle qu’on ne peut dominer, seulement tenter de limiter les dégâts. L’erreur humaine n’est-elle pas de croire que les choses difficiles sont des abominations et que la facilité peut englober l’absence d’efforts ? S’enivrer, pour faire partir les réminiscences, plutôt que de faire le point, de se dire qu’Elena est morte et que vivre dans son passé ne le mènerait à rien . Raph’ était bien un lâche, un poltron qui recherchait le plaisir et la décadence, qui préférait se terrer dans sa mélancolie plutôt que d’affronter le fantôme de sa défunte fiancée. Tout. Sauf faire face à la réalité. Couard. Ce mot le décrivait bien, il en était conscient.

    La jeune femme accepta le pari. Sans plus attendre, le préfet porta la fiole à ses lèvres. Il était presque ironique qu’un tel représentant de l’autorité porte lui-même atteinte aux soi-disant lois de l’établissement. Non, le gryffondor n’était pas un élève exemplaire, par ses fresques alcoolisées. N’empêche…c’était un détail minime. Car s’il n’avait aucun contrôle sur ses consommations, il était néanmoins d’un aide précieuse pour les plus jeunes et s’appliquait à faire, généralement, respecter les règles. C’est donc sur ces pensées rassurantes qui, pendant un instant, obnubilèrent sa conscience que le garçon avala la première gorgée.

    Il ne cherche pas à voir son amie, ni s’il était en avance. En faite, il se laissait simplement emporter dans la danse. Celle qui prend possession du corps, en fait sa marionnette. L’alcool s’engouffrait dans ses veines, anéantissaient ses pensées morbides et ses morales, changeait l’homme qu’il était. Alors, seulement, il posa la flasque vide sur le sol, satisfait, un sourire béat sur les lèvres. Heureux. Il n’était remplie de joie qu’en ces moments-là où , enfin, il retrouvait un semblant de normalité. Elena n’existait plus, ce n’était qu’une adolescente comme les autres, une pimpêche qui avait cru pouvoir pourrir sa vie avec son décès. Raté, ma jolie. L’homme tressaillit ; c’était faux. Il le savait. Son cœur penchait encore de ce côté de la mort, alors que son cerveau s’embrouillait et que ses réflexions se confondaient jusqu’à devenir vague.

    Une chaleur l’envahit soudainement et le prit à la gorge; le visage du rouge et or se couvrit soudainement d’une automnale couleur, alors qu’il fixait son amie qui, semble-t-il, avait perdu le pari. Un sourire perça la tristesse qui émanait de lui, de-même que sa voix, plus rauque qu’habituellement , lorsqu’il prit la parole :

    « T’es à moi, ma chère. »

    Il ne lui laissa pas le temps de rouspéter ; son idée de ce qu’il allait faire d’elle était déjà très claire. Il se leva, empoignant la main de la jeune femme pour la redresser brutalement, avant de l’entraîner un peu à l’écart, dans un coin davantage sombre du couloir. Résistait-elle? Il ne le savait pas trop concentré sur son absence de pensée… Le préfet murmura une formule à voix basse et une musique rythmé jaillit de nulle part :

    « Prête à danser toute la nuit? »

    Un sourire moqueur apparu sur ses lèvres. La maraudeuse s’attendait-elle à ça?
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Hi It'sBerlioz Lothringen


Berlioz Lothringen

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MessageSujet: Re: ce qui ennivre. [Pv B.)   ce qui ennivre. [Pv B.) EmptyMar 26 Jan - 12:42

Berlioz sentait son sang se réchauffer et son esprit vagabonder. Pas assez loin cependant que pour lui faire oublier de sombres pensées, bien au contraire. Les images de ses premières années à Poudlard revenaient dans la mémoire de la jeune femme. Elle avait à l'époque pour seule compagnie la solitude. Elle se souvenait des regards désobligeants porter sur elles. Elle avait du se débrouiller seule et avait appris à se montrer tellement discrète qu'elle en devenait presque invisible. Elle avait aussi appris à se défendre en effrayant les plus couillons d'un simple regard, sa réputation l'aidant. Quoiqu'il en soit, cette période était désormais derrière elle et bien heureusement. Elle se sentait enfin plus libre et avait même pu se faire quelques amies. Apple avait été sa première amie plus intime et plus récemment, elle s'était liée d'amitié avec Night. Elle ne comprenait pas pourquoi ces deux-là s'étaient mises en tête de la faire sortir de sa carapace. Quoiqu'il en soit, elle était soulagée et heureuse de les avoir.

Par contre, avec les garçons, ce qui aurait pu être simple se complexifiait drôlement. Elle ne savait pas avoir des rapports simples et sains avec le moindre garçon. Et c'était encore plus marquant qu'elle n'en connaissait que 3-4. Avec Cassandre, ça avait été une nuit sans lendemain et depuis, ils faisaient comme s'ils ne se connaissaient pas. Et Virgil? C'était sans doute une de ses relations masculines les plus particulières. Elle était son casse dalle officielle et ils adoraient se faire des câlins mais jamais rien de plus. Au fond, Berlioz aurait voulu avoir dans sa vie un garçon dans les bras duquel, elle pourrait se blottir. Un garçon qu'elle pourrait embrasser aux grés de ses envies. Bref, la demoiselle rêvait d'une vie de "couple". Elle soupira et vida sa fiole un peu plus rapidement. Elle aussi avait besoin d'oublier quelque chose pour une fois. Elle se rendit alors compte qu'à force d'être pensive, elle avait oublié ce pari. Elle jeta un regard vers Raphaël et vit qu'il buvait encore mais que la fin était proche. Elle allait perdre et elle n'était certes pas une mauvaise perdante mais elle avait un amour propre malgré tout. Perdre un pari était une chose mais se faire battre à plate couture en était une autre. Elle se força donc à boire plus vite pour rattraper son retard.

Il avait fini depuis plusieurs secondes lorsqu'enfin elle finit le délicieux alcool. Elle n'entendait plus si bien, une brume étrange ayant pris possession de son cerveau. Elle dut faire un énorme effort pour parvenir à graver ses mots dans son esprit. Elle n'était pas sûre de son décryptage pour autant mais d'après ce qu'elle avait décodé, il lui avait dit qu'elle était à lui. Plus assez de conscience pour avoir peur et juste un léger et doux instant de flottement où elle émit des tas d'hypothèses toutes plus saugrenues les unes que les autres concernant son "gage" : aller casser du Serdaigle, le masser où il voudrait, un streap tease et encore bien d'autres idées insensées. Elle eut envie de le taquiner et de rouspéter juste pour la forme :


-Non mais c'était pas... Tu as...

Elle ne finit pas sa phrase car déjà, Raph avait empoigné sa main, la forçant ainsi à se lever. Elle trouva son geste un peu plus brutal mais il fallait avouer que ses sens semblaient décupler. Elle vivait tout avec un temps de retard mais cela ne faisait rien car elle se sentait bien. Elle se retrouva dans un coin un peu plus sombre, un peu plus à l'écart sans même s'en être rendue compte. A nouveau, son esprit émit des hypothèses ahurissantes dont une prédominait : le jeune homme n'avait pas des idées toutes catholiques. Quel ne fut pas sa surprise quand la musique parvint à ses oreilles. Elle sourit et se dit qu'au fond, ce n'était pas étonnant.

-Bien sûr que je suis prête, je me demande juste si tu sauras tenir ma cadence... Sinon, on ralentira le rythme de la musique...

Elle lui décocha un clin d'oeil et le prit par la main pour l'entraîner dans un rock des plus endiablés. Elle était pleine d'énergie et la fatigue était très loin. Petit à petit, la brume se dissipait de son esprit et ce, au rythme de la musique. Elle se sentait en pleine forme et l'idée de passer cette nuit à faire la folle lui plaisait énormément.
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Solemny Swear

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MessageSujet: Re: ce qui ennivre. [Pv B.)   ce qui ennivre. [Pv B.) EmptyDim 7 Fév - 13:36

Citation :
Bonjour,

Une réponse doit être donnée à ce sujet. Ceci est le premier avertissement
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Hi It'sRaphaёl W.Hyadum


Raphaёl W.Hyadum

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MessageSujet: Re: ce qui ennivre. [Pv B.)   ce qui ennivre. [Pv B.) EmptyVen 12 Fév - 5:26

    hj:c'est pas la réponse du siècle, désolé. xD

    Un cauchemar . C’était pourtant anodin, au début. Le désir d’oublier, la folie de croire que c’est possible. Et la fiole qui se fait descendre, le liquide qui enflamme la gorge. L’impression d’être fort, supérieur à l’amour, supérieur aux fantômes qui le hantaient. Parce qu’on veut bien croire ce qui nous rend heureux, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. Il s’était cru empli de joie, un moment. Lorsque Berlioz avait compris sa démarche et s’était lancé dans la danse, suivant un rythme déchaîné qu’il était incapable d'imiter. Il avait admiré un instant les cheveux de son amie qui volaient dans les airs, traçant le mouvement énervé de son corps. Il avait couvert ses courbes des yeux, avant de remonter jusqu’à sa bouche. Et puis, il s’était détesté d’être un homme, dans la pleine apogée de ses hormones.

    Raph’ avait sortit une nouvelle fiole de sa poche et l’avait porté à ses lèvres, mais plutôt que d’en prendre une seule gorgée, il en avait à nouveau vidé le contenu. Ce n’était pas sage, il le savait. Ni prudent. Sauf que commettre des erreurs, en se sachant soûl, est plus facilement excusable que lorsqu’on est sobre. L’ébriété l’avait sauvé bien des fois…de ses pensées, de ses émotions. Oh! Il avait été également plongé dans l’embarras à maintes reprises. Mais ça ne comptait pas. Ça ne comptait jamais, puisque tout s’effaçait à chaque fois. Anéantir. Détruire. Pour ne devenir qu’une épave, une coquille vide et inanimée…
    Il sourit, jeta la petite bouteille contre le mur, s’en se soucier du bruit qui en résulterait. La musique elle-même n’était-elle pas assez forte pour alerter tout Poudlard? Quel bon préfet il faisait, en défiant lui aussi les règles ! Et si un professeur le trouvait ainsi, complètement ivre, en train de danser avec une jeune femme alors qu’il était responsable des rondes ? Qu’importe.

    C’est à ce moment que ça commença. Les flashs. Les images. Les cris. Il revoyait ceux qu’Il avait cognés, les supplications. Et son visage, rouge de colère, de dégoût envers sa propre personne. Ce regard de fou…n’était-il pas semblable à son père? Raph’ secoua la tête. La musique était peut-être trop rythmée, encourageant ainsi de sordides scènes. D’un coup de baguette, il la fit ralentir, avant de s’approcher de sa copine, un sourire mutin sur la figure.

    « Puis-je vous demander cette danse? »

    L’homme s’inclina légèrement vers l’avant, l’air moqueur, et s’avança de nouveau d’un pas vers Berlioz, en titubant. Puis, considérant qu’en ayant gagné le défi, il n’avait pas à attendre sa permission, il plaça ses deux mains sur sa taille. Parfait. La musique débuta, douce. Raph’ se pencha jusqu’à atteindre l’oreille de l’adolescente :

    « Je ne vais pas te manger, t’inquiète. Ce soir, j’ai surtout envie de boire… »

    Un rire. Le sien. Celui d’un homme tourmenté, qui se détruit soi-même.
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